Ouverture du don de sang aux personnes homosexuelles
Unia va étudier la proposition de la Ministre Maggie De Block d’imposer une période d’abstinence. Une recommandation devrait suivre prochainement.
Unia estime que la fin de l’exclusion pure et simple des homosexuels du don de sang est un pas qui va dans la bonne direction. Pourtant, nous ne sommes toujours pas convaincus par cette période d’abstinence.
La question de la sécurité qui entoure les dons de sang devrait pourtant se poser à partir des comportements à risque du donneur et non de son orientation sexuelle. Le comportement individuel doit être central. Nous voulons examiner davantage d’études qualitatives sur l’utilité d’une période d’abstinence et les éventuelles pistes alternatives, pouvant garantir la sécurité des personnes transfusées, qui serait moins stigmatisante ou discriminante comme l’a souligné certaines organisations LGBT.
Cour de Justice de l’UE
Dans un récent avis, la Cour de justice de l’UE estimait qu’une exclusion fondée sur l'orientation sexuelle pourrait constituer une discrimination et s'il serait était possible de garantir des tests sûrs en déterminant le comportement à risque individuel du donneur.
Si on peut limiter le droit de certaines personnes au profit de l’intérêt général (ici, la santé publique), il faut prouver qu’aucune autre solution moins stigmatisante n’est envisageable: des méthodes de détection ou des entretiens poussés avec des médecins préalablement au don de sang pourraient être mis en place. La sécurité transfusionnelle est un droit pour tout le monde dans notre société. Pour ce faire, il est important d'avoir des procédures rigoureuses mais également non discriminatoires.
Unia formulera une recommandation officielle une fois que tous les éléments auront été analysés.
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