‘J’en ai assez’: un plan d’action contre le racisme s’impose

18 Décembre 2014
Domaine d'action: Vie en société
Critère de discrimination: Racisme

Le texte émouvant « Ik ben het beu » (« J’en ai assez») de Dalilla Hermans suscite une grande indignation. Après l’incident de la maison taguée du journaliste Peter Verlinden, le témoignage de Ted Bwatu, jeune homme qui a quitté Anvers pour cause de racisme et l'histoire des chauffeurs de taxis blancs, voici un aperçu de la vie d'une femme flamande ordinaire, à la peau foncée.

Derrière ces quelques témoignages courageux, ce sont en réalité les histoires de milliers d’hommes et de femmes qui ne sont pas relayées par les médias. Dans l'enseignement, sur le marché du logement ou dans la recherche d’un travail acceptable : dans tous les secteurs, ils sont quotidiennement confrontés au racisme et à la discrimination. Ce sont généralement des histoires douloureuses qu’ils doivent porter tout au long de leur vie. La mission du Centre interfédéral pour l'égalité des chances est d’intervenir dans ce type de situation et de chercher une solution. Nous mettons également notre expertise à disposition du monde politique.

Dans notre dernier rapport annuel « Discrimination / Diversité », ce n’est d’ailleurs pas un hasard si nous avons plaidé en faveur d’un plan d'action contre le racisme. Les décideurs politiques doivent être clair en la matière. Cela suffit de fermer les yeux sur le racisme, dans l'espoir que le problème se résolve de lui-même. Le Centre plaide pour qu’il y ait un signal fort en faveur d’un plan d’action qui s’engage radicalement dans la lutte contre le racisme et la discrimination. Un plan avec un volet préventif et répressif est donc plus que jamais nécessaire.

Aujourd'hui, à l’occasion de la Journée internationale des migrants, nous devons nous rendre compte que notre société est diversifiée et qu’elle le restera. Il est temps - ce sont les mots de Dalilla - que les décideurs politiques, les médias et le quidam soient des citoyens bienveillants qui acceptent et accueillent avec enthousiasme cette société. Les nombreux commentaires et réactions qui font suite à l’intervention de Dallida montrent bien qu'il existe un large soutien à la lutte contre le racisme et la discrimination. Il est donc temps que chaque gouvernement de notre pays et que la société toute entière en fasse une priorité.

Photo: France Dubois

Articles comparables

2 Juin 2022

Agression raciste d’un éboueur : une condamnation logique

Le tribunal correctionnel de Dinant vient de condamner l’agresseur d’un jeune éboueur d’origine africaine à une peine de travail de 100 h et une amende de 800 € pour coups et blessures avec la circonstance aggravante du mobile raciste. « Unia s’était constitué partie civile et nous nous félicitons que cette agression raciste et totalement gratuite soit sanctionnée » explique Patrick Charlier, directeur d’Unia.