Reconnaître le crime homophobe, c’est aussi un signal à la société

22 Décembre 2014
Domaine d'action: Vie en société
Critère de discrimination: Orientation sexuelle

La Cour d’Assises de Liège vient de condamner ce lundi 22 décembre les quatre accusés Mutlu Kizilaslan, Jérémy Wintgens, Jonathan Lekeu et Eric Parmentier pour avoir tué Ihsane Jarfi. Le Centre interfédéral pour l’égalité des chances s’était porté partie civile aux côtés de sa famille et de ses proches afin que la motivation homophobe des auteurs soit reconnue. Aussi, le Centre est-il satisfait du verdict. L’homophobie a été retenue par le jury comme circonstance aggravante tant pour les préventions d’assassinat à l’égard de trois des accusés que de meurtre pour le quatrième. Elle a aussi été retenue pour la détention arbitraire.

« En soi, tuer une personne est déjà intolérable et insupportable » relève Patrick Charlier, directeur adjoint du Centre interfédéral. « Dans les cas où le crime est motivé par l’orientation sexuelle de la victime, il ne touche pas seulement la personne elle-même, mais aussi la société dans son entièreté par le signal qu’il envoie. De tels crimes engendrent un sentiment de vulnérabilité chez les proches de la victime mais aussi chez toutes les personnes homosexuelles. Enfin, ils marquent une société par leur effet stigmatisant. »

Patrick Charlier remarque enfin : « C’est la raison pour laquelle le Centre se constitue partie civile. Le Centre entend ainsi contribuer à une société où chacun a sa place. Nous ne tolèrerons jamais que des personnes soient agressées à cause de leur orientation sexuelle, pas plus qu’en raison de leur couleur de peau, de leur religion ou de n’importe quel critère protégé par la loi.» 

Plus d’informations

Début du procès autour de la mort d'Ihsane Jarfi