Hicham C. était poursuivi pour deux faits.  Pour s’être adressé à la foule lors d’une manifestation à Borgerhout contre le film américain ‘Innocence of Muslims’ et avoir incité à la discrimination, à la haine et à la violence à l’encontre des non-musulmans. Suite à la diffusion de ce film, Hicham C. avait également quelques jours auparavant posté une vidéo de lui-même sur le site de Sharia4Belgium dans laquelle il expliquait qu’il considérait ce film comme une attaque contre le prophète et où il exhortait les musulmans à des actions de représailles contre les non-musulmans. 

Le Centre avait alors déposé une plainte simple contre Sharia4Belgium. Lorsque le parquet décida d’une procédure judiciaire contre Hicham C., le Centre s’est porté partie civile.

Selon Edouard Delruelle, directeur-adjoint du Centre, « ce genre de propos est inacceptable et ne tombe pas sous le couvert de la liberté d’expression. Il s’agit d’un des fondements de la démocratie, d’un des droits fondamentaux mais aucune liberté, même fondamentale, n’est absolue. La loi anti-discrimination n’interdit aucune opinion. Mais lorsque des mots deviennent des actes et suscitent la haine ou la violence, ceux-ci menacent cette liberté fondamentale ».

Ces deux faits ont été correctionnalisés car il ne s’agissait pas de délits de presse mais bien de messages oraux tenus lors d’une manifestation et via l’enregistrement d’un film rendu public.

Dans le passé, le Centre a déjà déposé plusieurs plaintes contre Sharia4Belgium pour notamment des propos homophobes et incitant à la haine à l’encontre des non-musulmans. Début 2012, F. Belkacem a d’ailleurs été condamné pour incitation à la haine, à la violence et à la discrimination à l’encontre des non-musulmans. Dans une autre affaire ayant trait à des faits similaires et concernant F. Belkacem , un arrêt de la Cour d’appel d’Anvers est attendu pour le 23 mai.