Les faits ont été qualifiés de vols avec violence ou menace avec circonstances aggravantes (puisque des armes ont été montrées ou utilisées) et coups et blessures volontaires à caractère raciste. Christophe a donc commis un crime de haine.

Unia a d’emblée décidé de soutenir les victimes. Deux des trois victimes ont accepté l'offre. En les faisant participer autant que possible aux procédures contre les auteurs, nous avons essayé de restaurer leur confiance dans la société. Unia s’est constituée partie civile, en compagnie des victimes, de Fedasil et de l'Agence fédérale pour l'accueil des demandeurs d'asile.

Concertation réparatrice en groupe

Christophe s’est repenti et a adopté une attitude constructive. En 2005, une concertation réparatrice en groupe a été organisée. Cette mesure est une concertation dans le cadre de laquelle les parties, guidées par un modérateur indépendant, recherchent conjointement une solution aux conséquences potentielles du délit et les réponses possibles à celui-ci. Les personnes suivantes ont participé à cette concertation :

• Christophe, son père et leur avocat
• les victimes et leurs avocats ;
• deux représentants d’Unia ;
• un représentant de Fedasil ;
• un agent de police.

Au terme de cette concertation, Christophe a signé une déclaration d'intention précisant les mesures convenues. Cette déclaration indiquait ‘il avait exprimé des regrets sincères au sujet des faits, qu'il avait écrit une lettre personnelle aux victimes et qu'il se déclarait prêt à réparer le préjudice. Christophe était également disposé à suivre une formation individuelle sur le racisme et la violence auprès d’Unia. Enfin, il devait effectuer un service dans un centre d'asile. Une fois ces engagements concrétisés, une réunion de clôture avec le directeur d'Unia était prévue.

Le tribunal de la jeunesse a confirmé la déclaration d’intention.