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Tribunal du travail de Liège, division Namur, 9 juin 2022

Un homme a été licencié pour motif grave suite à la publication de commentaires racistes, homophobes et sexistes dans un groupe Facebook fermé.  Le tribunal du travail a jugé que ce licenciement était justifié.

[Avertissement : les jugements et arrêts peuvent contenir un langage offensant].

Publié : 09/06/2022
Domaine(s) : Emploi, Média et médias sociaux
Critère(s) de discrimination : Racisme, Discrimination fondée sur l’orientation sexuelle, Discrimination sur la base du genre
Infraction(s) à la loi : Autre, Discours de haine, Délit d’incitation, Sexisme
Pouvoir judicaire : Tribunal du travail
Juridiction : Liège
Unia partie (civile) : non

Les faits

Un homme est membre d'un groupe Facebook fermé dans lequel sont principalement actifs des employés (anciens et actuels) de l'entreprise où il travaille.  Il publie des commentaires sexistes, homophobes et racistes sur un médecin du travail et sur des collègues. L'entreprise a licencié l'homme pour motif grave.

L'entreprise a élaboré une ‘politique d’utilisation des médias sociaux’ qui stipule que les membres du personnel doivent s'abstenir de diffuser des messages sur les médias sociaux qui ne sont pas conformes au code d'éthique de l'entreprise.

Décision

Le tribunal du travail a jugé que l'homme avait commis une faute grave et que le licenciement pour motif grave était justifié. Le tribunal du travail a fondé cette décision sur les éléments suivants :

  • Le caractère offensant des messages. La liberté d'expression n'est pas illimitée et ne peut être utilisée pour commettre des délits ou nuire à la réputation ou aux droits d'autrui.
  • Le caractère public des messages (le groupe Facebook fermé comptait 520 membres). L'utilisation des médias sociaux dépasse le cadre de la vie privée.
  • Le fait que les messages visaient 2 collègues féminines.
  • Le non-respect du code éthique de l’entreprise.

Unia n’était pas partie à la cause.

En abrégé : Trib.trav.Liège, div. Namur 09-06-2022

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