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Cour du travail de Bruxelles (francophone), 17 avril 2023

Une présomption de discrimination peut être déduite prima facie de la chronologie des faits.

[Avertissement : les jugements et arrêts peuvent contenir un langage offensant].

Publié : 17/04/2023
Domaine(s) : Emploi
Critère(s) de discrimination : Discrimination sur base de l’état de santé
Infraction(s) à la loi : Discrimination (civil), Discrimination directe
Pouvoir judicaire : Cour du travail
Juridiction : Bruxelles
Unia partie (civile) : non

Les faits

La chronologie des faits dans cette affaire était la suivante :

  • Un employé a été licencié le 2 septembre avec un préavis de 7 semaines (à compter du 7 septembre).
  • Le 8 octobre, l’employé a remis à son employeur un certificat d’incapacité de travail (jusqu’au 18 octobre).
  • Le 9 octobre, l’employeur a notifié à l’employé qu’il rompait le contrat avec effet immédiat.

Décision

La cour du travail a estimé qu'une présomption prima facie de discrimination pouvait être déduite de la chronologie des faits. L’employeur n’a pas pu renverser cette présomption. L’employé s’est vu accorder les dommages-intérêts forfaitaires de six mois de salaire brut pour discrimination directe fondée sur l’état de santé.

Selon la cour du travail, la chronologie des faits montrait que le licenciement du 2 septembre n’avait rien à voir avec l’état de santé de l’employé. Le fait que l’employeur ait mis fin au contrat de travail le 9 octobre, un jour après avoir déposé un certificat d’incapacité de travail, laissait présumer prima facie l’existence d’une discrimination fondée sur l’état de santé.

Unia n’était pas partie à la cause.

En abrégé : C.trav. Bruxelles (Fr.)., 17-4-2023

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