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Cour d’appel de Liège, 21 mars 2023

Traiter un inspecteur de police de "sale renoi" et de "traître" en public, tout en le pointant du doigt, n'est pas une manifestation outrageante mais de l'incitation à la discrimination.

[Avertissement : les jugements et arrêts peuvent contenir un langage offensant].

Publié : 21/03/2023
Domaine(s) : Police et justice
Critère(s) de discrimination : Racisme
Infraction(s) à la loi : Discours de haine, Délit d’incitation, Délit de haine, Injure
Pouvoir judicaire : Cour d'appel
Juridiction : Liège
Unia partie (civile) : non

Date : 21 mars 2023

Instance : cour d’appel de Liège

Critère : racisme

 
Les faits

Un inspecteur de police, accompagné d'un collègue, était appelé pour une intervention à la suite d’une bagarre entre deux personnes. L'une des personnes concernées s'est adressée à l'inspecteur de police. Il a crié "sale renoi" et "traitre" en pointant du doigt l'inspecteur de police.
Qualification juridique

En première instance, le ministère public avait poursuivi la prévenue pour les charges suivantes : 

  • Incitation à discrimination à l'encontre d'une personne (art. 20, 1° loi antiracisme).    

Décision

En première instance, le tribunal a jugé que les faits ne constituaient pas une incitation à la discrimination. Les faits ont été requalifiés en outrage (article 276 du code pénal).

La cour d'appel n'a pas suivi ce point de vue et a jugé qu'il y avait bien incitation à la discrimination. En effet, les mots étaient volontairement haineux, accompagnés de gestes et prononcés en public.

La cour d'appel a confirmé la peine prononcée en première instance (une peine de travail de 50 et une amende de 208 euros).

Unia n’était pas partie à la cause.

En abrégé : Liège, 21-3-2023

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