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Tribunal du travail de Bruxelles (francophone), 5 mai 2022

Un homme travaille comme directeur-adjoint commercial dans une banque. En raison du harcèlement au travail, il est en incapacité de travail pendant 1 mois.  2 jours après avoir présenté un certificat de maladie, il est licencié. Le tribunal du travail estime qu'il y a discrimination en raison de l'état de santé de l'homme. 

[Avertissement : les jugements et arrêts peuvent contenir un langage offensant].

Publié : 05/05/2022
Domaine(s) : Emploi
Critère(s) de discrimination : Discrimination sur base de l’état de santé
Infraction(s) à la loi : Discrimination (civil), Discrimination directe
Pouvoir judicaire : Tribunal du travail
Juridiction : Bruxelles
Unia partie (civile) : non

Les faits

L'homme prétend qu'il existe un climat toxique au travail, ce qui l'empêche de faire son travail correctement. Le harcèlement affecte son état de santé. La banque, quant à elle, affirme que le licenciement était lié aux performances insuffisantes de l'homme et qu'il était motivé par l'intérêt de l'entreprise. 

Immédiatement après que l'homme a fait parvenir un certificat de maladie, il a été licencié. 

Décision

Par conséquent, selon le tribunal du travail, il existe une présomption de discrimination fondée sur l'état de santé. La banque ne peut pas prouver qu'il n'y a pas eu discrimination. 

Toutefois, l'indemnité pour licenciement discriminatoire de 6 mois de salaire brut a été réduite à 3 mois de salaire brut par le tribunal du travail. Les résultats financiers catastrophiques de la banque ont nécessité une intervention dans le travail de l'homme. Ainsi, le traitement défavorable – le licenciement – aurait également été adopté en l’absence de discrimination (article 16, § 2, 2° loi antidiscrimination). 

Unia n’était pas partie à la cause. 

En abrégé : Trib. trav. Bruxelles (Fr)., 05-05-2022 

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