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Tribunal du travail de Liège, division Huy, 13 janvier 2020

Une travailleuse du service finances d'une administration communale tombe en burn-out suite à d’importantes pressions. Elle est absente pendant 1 an. Au cours de l’été 2017, elle souhaite revenir travailler à temps partiel. Sa proposition est acceptés par sa mutualité et la médecine du travail. A son retour, son employeur lui demande de s’absenter à nouveau parce qu’il envisage son licenciement. 2 semaines plus tard, elle est licenciée pour réorganisation.

[Avertissement : les jugements et arrêts peuvent contenir un langage offensant].

Publié : 13/01/2020
Domaine(s) : Emploi
Critère(s) de discrimination : Discrimination sur base du handicap, Discrimination sur base de l’état de santé
Infraction(s) à la loi : Discrimination (civil), Discrimination directe
Pouvoir judicaire : Tribunal du travail
Juridiction : Liège
Unia partie (civile) : non

Décision 

Selon le tribunal du travail, la chronologie des faits permet de présumer l’existence d’une discrimination.

Sur le critère, le tribunal du travail estime qu’un burn-out peut être qualifiable de handicap. Toutefois, dans le cas de cette travailleuse, sa réintégration au travail se fait de sa propre initiative parce qu’elle est en bonne voie de se rétablir. A la date du licenciement, elle n’avait plus de limitations de longue durée qui justifieraient l’usage du critère du handicap. Par conséquent, c’est bien son état de santé qui était le critère déterminant à la date du licenciement.

L’employeur ne démontrant pas la réalité de la réorganisation, il est condamné pour discrimination directe fondée sur l’état de santé.

Unia n’était pas partie à la cause.

En abrégé : Trib.trav.Huy, 13-01-2020

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