Chambre Nationale pour la lutte contre la Discrimination et le Racisme , 2 octobre 2025
Lors d'un match de football, les supporters d'un certain club ont entonné un chant nazi. Le mot « Juifs » a été remplacé par « Schtroumpfs » dans le chant. La Chambre Nationale pour la lutte contre la Discrimination et le Racisme sanctionne le club de football, objectivement responsable du comportement de ses supporters, notamment par une amende effective de 5 000 euros.
[Avertissement : les jugements et arrêts peuvent contenir un langage offensant].
Les faits
Lors d'un match de football, les supporters d'une des équipes ont entonné un chant nazi. Le mot « Juifs » a été remplacé par « Schtroumpfs » dans le chant.
Le règlement fédéral prévoit des sanctions pour les propos verbaux et non verbaux qui sont blessants ou insultants à l'égard d'une personne ou d'un groupe. Le club de football est objectivement responsable du comportement de ses supporters.
Le règlement fédéral stipule expressément qu'une telle infraction peut être sanctionnée sans qu'il soit nécessaire de prouver l'intention: l'intention des personnes concernées n'est pas prise en compte et le caractère inadmissible des propos doit ressortir des termes utilisés en eux-mêmes.
Décision
La Chambre Nationale pour la lutte contre la Discrimination et le Racisme estime que ces chants, qui sont blessants et insultants, constituent une infraction au règlement fédéral (art. B11.235). Le club de football se voit notamment infliger une amende effective de 5 000 euros.
Point d'attention
La Chambre Nationale pour la lutte contre la Discrimination et le Racisme précise ce qui suit : « La grande majorité des chants et des encouragements autour de nos terrains ont pour but d'encourager les joueurs ou l'équipe (...). Cependant, lorsque les chants, les propos ou les actes ne visent plus à encourager son propre club ou ses propres joueurs, mais à blesser et à discriminer délibérément, le club, responsable de ses supporters et des officiels, responsable du déroulement du match, doit intervenir (...). »
Unia n'était pas partie à la cause.
En abrégé : CNDR, 2/10/2025 - Dossier 26/25-26