Un juge condamne des faits d’homophobie à Zele
Le tribunal correctionnel de Termonde a condamné ce 23 juillet 2020 un individu dans une affaire de coups et blessures infligés à une personne gay. Le prévenu a été condamné à un an de prison avec un sursis probatoire de cinq ans. Unia obtient 100 euros de dommages et intérêts. Unia est satisfait de cette décision, qui constitue une nouvelle étape dans la lutte contre l’homophobie.
Le tribunal a lourdement insisté sur l'hostilité de l'auteur et sur le mépris exprimé vis-à-vis de la victime en raison de son orientation sexuelle. Unia salue le fait que le juge a reconnu le mobile de haine homophobe et qu'il condamne la violence.
La citation ne mentionnait pas un éventuel motif haineux. Unia s'est dès lors constitué partie civile et a demandé que les faits soient requalifiés afin que le motif haineux soit reconnu.
Le 12 octobre 2018, un habitant de Zele avait organisé chez lui avec son compagnon un repas pour des amis. Au moment où les invités s’en allaient, un homme apparemment ivre leur a crié : "Vous êtes en train de rire de moi ?” Ils l’ont ignoré, mais à nouveau, il s'est approché et leur a crié : "Sale pédé, vous ne devez pas rire."
L’habitant a dit à l’homme ivre de quitter le parking - qui était privé - sinon il appellerait la police. "Ah, le gay va appeler la police ?" a-t-il répondu. Il s’est ensuite dirigé vers l’organisateur du repas et lui a asséné trois coups de poing au visage. Il a également tenté de s’en prendre à son compagnon.
L’agresseur a été maîtrisé par deux amis du couple dans l’attente de l’arrivée de la police. L’organisateur du repas présentait de graves blessures au visage et surtout une commotion cérébrale et un coup du lapin.
Lutter contre la violence à l’encontre des LGBTI
Pour Unia, il est très important que le problème de la violence à l'encontre des personnes LGBTI soit reconnu et pris au sérieux. Selon une étude de l'Université de Gand (2014), neuf personnes LGBTI sur dix sont confrontées à de la violence verbale ou psychique. Trois sur dix doivent faire face à des violences physiques et deux sur dix subissent de la violence matérielle (biens personnels dégradés).
Il existait un plan d'action interfédéral pour lutter contre la discrimination et la violence à l'égard des personnes LGBTI, mais ce plan a pris fin en 2019. Unia demande donc un nouveau plan et propose également que soit menée une recherche scientifique structurelle sur la violence verbale et physique à l’encontre des personnes LGBTI, en portant une attention particulière aux sous-groupes particulièrement vulnérables.
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