Le Centre interfédéral pour l’égalité des chances devient Unia
Ce lundi marque une étape importante dans la vie du Centre interfédéral pour l’égalité des chances, qui change de nom pour devenir Unia. Un changement qui s’inscrit dans une volonté de mieux identifier le Centre et ses missions et de permettre ainsi un meilleur accès aux citoyens qui seraient confrontés à une question ou un problème relatif à la discrimination.
Unia, tel sera désormais le nouveau nom du Centre interfédéral pour l’égalité des chances. Un changement qui parachève un processus entamé en 2012, lorsque le Centre est devenu « interfédéral ». Unia a également depuis peu un nouveau conseil d’administration et une nouvelle direction, en tandem : Els Keytsman, ex-directrice de Vluchtelingenwerk Vlaanderen, est entrée en fonction le 1er février, aux côtés de Patrick Charlier, déjà directeur faisant fonction depuis mai 2015.
« Nos missions ont évolué. Nous sommes aujourd’hui pleinement compétents en matière de promotion de l’égalité des chances et de lutte contre la discrimination dans les matières tant fédérales que régionales ou communautaires, sur base de 17 critères définis par la législation antidiscrimination. Nous pouvons donc agir dans des secteurs clés tels que l’emploi, l’enseignement, le logement, les services,… Notre ancrage local sera également renforcé via le déploiement de points de contact dans toute la Belgique, afin d’être plus près des citoyens et plus en phase avec la réalité locale», déclare Patrick Charlier.
Cette proximité est un réel enjeu : selon une enquête du Centre, la population connait peu les organisations en charge de l’égalité des chances : 74% des personnes interrogées n’ont aucune idée de qui contacter en cas de discrimination. « En raison d’un nom officiel, trop long, trop complexe, et dont plus de 70 versions circulent, notre visibilité n’était pas optimale. Le nouveau nom n’a donc rien d’une coquetterie. Unia, c’est un nom simple et pertinent dans toutes les langues du pays et qui doit nous positionner comme référence dans notre domaine d’activité », enchaîne Patrick Charlier.
Toujours selon cette enquête, 60% des gens estiment que la Belgique a besoin d’une institution comme Unia. « Plus que jamais, les citoyens ont besoin d’un point de repère quand ils sont face à une discrimination. Une société plus égale et plus inclusive est un idéal partagé par beaucoup, mais elle amène des questions, des défis et parfois des tensions. Désormais, quand un citoyen est confronté à une question ou un problème relatif à la discrimination, son réflexe doit être de contacter Unia ».
Par ailleurs, Unia lancera très prochainememnt une campagne sur les médias sociaux (#EgauxEnBelgique). Quelques chiffres clés illustreront l’attitude des gens face à la diversité, le vivre-ensemble, les droits des personnes dites « différentes ». Elle montre le chemin qu’il reste à parcourir pour rendre effectif le droit à l’égalité des chances aujourd’hui en Belgique.
Enfin, le nouveau nom coïncide aussi avec la mise en ligne de notre nouveau site Internet, plus clair et accessible. Le numéro de la ligne verte antidiscrimination 0800 12 800 reste quant à lui inchangé.
Du latin unio (unité, union, « je réunis »), Unia fait référence à l’esprit qui anime tout son travail : encourager le dialogue, restaurer le lien social, réfléchir à ce qui rassemble plutôt que ce qui divise. Unia veut promouvoir une société inclusive et y contribuer, en agissant comme trait d’union entre les différents acteurs de la société.
Le nouveau nom d’appel et la nouvelle identité visuelle ont été développés en collaboration avec les agences BBDO et Minale Design Strategy. Notre nouveau site internet a été construit par Statik.
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