Le Tribunal a condamné le guérisseur à 10 années de prison pour torture avec circonstances aggravantes. Quant aux parents, ils ont été condamnés à une peine de 5 ans de prison avec sursis. Cependant, l’homophobie comme motif aggravant n’a pas été retenu.

Dans cette affaire, le Centre interfédéral pour l’égalité des chances s’est constitué partie civile aux côtés de Çavaria (organisation-coupole des associations et groupes flamands et bruxellois de lesbigays et transgenres) et des membres de la famille de la victime.

En se constituant partie civile, le Centre voulait s’assurer que la piste suivante soit examinée: les parents de Layla Achichi ou le guérisseur auraient-ils agi par mépris ou hostilité envers l’orientation sexuelle de la jeune fille. Les résultats de l’enquête menée ont conforté le Centre dans son action puisque suffisamment d’éléments ont été livrés pour que la circonstance aggravante soit retenue. Au pénal, le motif homophobe doit pouvoir être démontré avec une probabilité qui ne laisse plus la place au doute. Selon la justice ce n’était pas le cas ici. Le Centre va dès à présent analyser plus avant le raisonnement de la Cour.

Les lesbigays rencontrent encore trop souvent de nombreux problèmes (menaces, violences, harcèlements, ...) lorsqu’ils révèlent leur orientation sexuelle à leur entourage, mais aussi à leur famille. À travers son action, le Centre veut garantir que les autorités protègent efficacement les victimes de violences homophobes.