Interdiction de s’exprimer dans sa langue maternelle à l’hôpital

14 Février 2017
Domaine d'action: Autres domaines
Critère de discrimination: Racisme

Une patiente, admise dans un service psychiatrique au sein d’un hôpital général ne pouvait pas s’exprimer dans sa langue maternelle (Turc) avec les autres patients. Elle ressentait une atmosphère hostile vis-à-vis des filles turques au sein de ce département.

Des remarques telles que “ vous venez dans ce pays et vous devez vous adapter” ont été faites. D’autres patients, qui parlaient par exemple anglais ou espagnol, pouvaient s’exprimer entre eux dans leur langue maternelle. La procédure d’entrée reçue par les patients ne stipulait rien à ce sujet.  Ces faits, ainsi que des insultes d’autres patients envers les origines turques des filles, ont provoqué le mal être des filles au sein de ce département.

Unia a contacté l’ombudsman de l’hôpital et a expliqué qu’il était extrêmement important, d’autant plus pour des patients en psychiatrie, de se sentir en sécurité au sein du service et que ce sentiment s’exprimerait plus facilement dans leur langue maternelle. L’ombudsman a abordé la situation avec le responsable d’équipe de PAAZ et avec la direction de l’hôpital. Les membres du personnel qui avaient fait les remarques ont dû s’expliquer.

Le règlement interne a été adapté : les patients peuvent aujourd’hui échanger dans leur langue maternelle, mais il est demandé de parler une langue universelle dans la mesure du possible lors des ateliers en groupe. Cette règle a été appliquée aussi dans le règlement d’ordre intérieur. Dans le son rapport annuel, l’hôpital s’est engagé à tendre vers la diversité de façon positive.