Déclarations de J. Jambon: Unia exige des faits et demande qu’on évite les généralisations

18 Avril 2016

Les réactions sont nombreuses suite aux propos de Jan Jambon. Le ministre de l’Intérieur avait déclaré le samedi 16 avril 2016 au Standaard qu’«  une partie significative de la communauté musulmane a dansé à l’occasion des attentats  », évoquant notamment des jets de pierres contre la police lors de l’arrestation de Salah Abdeslam. Unia demande au ministre de l’Intérieur d’étayer ses propos avec des faits et surtout leur ampleur et d’éviter les généralisations.

Depuis samedi, la polémique enfle suite aux déclarations de Jan Jambon. Interpellé, notamment via les réseaux sociaux, Unia réagit.

On peut évidemment être interpellé par la déclaration du ministre de l’Intérieur mais ses propos ne contreviennent pas à la législation antidiscrimination et ne sont donc pas punissables au sens juridique.

Pour nous, la liberté d'expression est un principe fondamental dans notre société. Tout le monde doit être en mesure d'exprimer son opinion, « même si cette dernière peut être perçue comme choquante ou offensante.

Néanmoins, tolérer un propos sur le plan juridique ne signifie pas qu’on l’approuve sur le plan moral. Qu’il y ait eu des incidents ponctuels, c’est une réalité qui nous est d’ailleurs parfois rapportée. Mais ce qui pose problème ici, c’est de voir un ministre lancer de telles déclarations sans les étayer. Jan Jambon doit s'expliquer et démontrer l'ampleur du phénomène qu'il dénonce. Parce que si ces propos sont avérés, c'est très problématique pour notre société. Si non, ces propos sont préoccupants pour un ministre dont le rôle est de protéger tous les citoyens, y compris les musulmans.

L’autorité morale des responsables politiques doit  les engager à une plus grande prudence et une attention particulière aux conséquences des propos qu’ils tiennent.