Refus d’un candidat malentendant

29 Juin 2016
Domaine d'action: Emploi
Critère de discrimination: Handicap

Un homme malentendant a postulé pour la fonction de trieur auprès d'une entreprise du secteur logistique. Quelques semaines plus tard, il a reçu un e-mail : sa candidature était refusée parce qu'il était malentendant. L'entreprise ne l'avait jamais invité pour un entretien d'embauche. Selon l'entreprise, les personnes sourdes ou malentendantes courent un risque trop élevé d'accidents du travail. Il est important que le trieur puisse entendre les allées et venues des chariots élévateurs.

Porteur d'un implant cochléaire, le candidat malentendant est suffisamment capable d'entendre le va-et-vient des chariots élévateurs. Il qualifie de discriminatoire l'attitude de l'entreprise.

Unia a ouvert un dossier. Nous avons rendu visite à l'entreprise. Nous avons demandé l'avis indépendant d'un expert en implants cochléaires. À notre requête, le médecin du travail a examiné le candidat. Unia est arrivé à la conclusion que son recrutement n'entraînait pas de risques supplémentaires pour la sécurité.

Selon Unia, il est ici question de discrimination.

Unia, l'entreprise et le travailleur sont parvenus à un accord extrajudiciaire. Le candidat a touché l'indemnité de 6 mois de salaire brut prévue par la loi. L'entreprise modifiera ses procédures de recrutement et de sélection, ainsi que son analyse de sécurité. Un an après la signature de l'accord, elle soumettra à Unia un rapport circonstancié sur les aménagements réalisés ainsi que sur ses bonnes pratiques.

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La description plus détaillée de cette solution négociée