Le Centre porte plainte suite aux fausses accusations de racisme

13 Décembre 2011
Critère de discrimination: Racisme

Suite aux accusations de racisme émanant du commissaire de police David Vroome, reprises sur le site internet de Joods Actueel, le Centre pour l'égalité des chances et la lutte contre le racisme a décidé de déposer lui-même plainte auprès de l'Inspection générale de la police fédérale et locale (AIG).

Le Centre assume sa faute et regrette les propos tenus mais il conteste complètement l'intention antisémite qu'on leur prête. "Nous savons aujourd'hui que ces propos ont été transformés et isolés de leur contexte", affirme Edouard Delruelle, directeur adjoint du Centre. "Le commissaire Vroome se base sur une interprétation erronée et malveillante des paroles de la collaboratrice concernée. Celle-ci est employée au Centre depuis 18 ans et son travail nous a toujours apporté entière satisfaction. Il n'a jamais été question d'insinuer quelconque affirmation à caractère antisémite. Les propos qui ont été tenus – et qui, nous le répétons, constituent malheureusement une faute de la part du Centre – ont été manipulés pour nuire à notre réputation".

Aucun des formulaires d'évaluation complétés par les participants à la formation ne fait état de propos déplacés, choquants voire racistes, ce qui tend à démontrer qu'il s'agit plutôt d'un procès d’intention. "D'autres participants à la formation nous ont spontanément contactés aujourd'hui pour confirmer formellement que les propos tels que rapportés par le commissaire ont été manipulés et ne reflètent ni la teneur ni la réalité des échanges", ajoute Edouard Delruelle. "Il s'agit d'une nouvelle provocation tendant à décrédibiliser le travail du Centre et nous ne pouvons donc laisser passer cet incident. C'est la raison pour laquelle le Centre a logiquement décidé d'introduire une plainte portant sur le comportement de M. Vroome, en tant que commissaire de police, auprès de l'Inspection générale de la police fédérale et locale."

Afin de lever toute ambiguïté, le Centre ajoute qu'il combat de la même manière toutes les formes de discrimination et de haine et qu'il ne traite jamais l'antisémitisme à la légère. Il ne pratique pas le "deux poids deux mesures" et agit fermement contre tout acte ou propos antisémite punissable par la loi. En particulier, il entame des actions judiciaires contre tous les faits de violence, d’agression, d’incitation à la haine de nature antisémite, ou de négationnisme. En 2010, il a traité 57 signalements d'antisémitisme. Les conditions juridiques pour s’attaquer à l’antisémitisme sont malheureusement parfois difficiles à remplir. "Il serait utile d'y réfléchir, plutôt que de jeter le discrédit sur une institution publique qui ne prétend pas à la perfection, mais qui fait son travail de façon la plus professionnelle, honnête et efficace possible", conclut le directeur adjoint.

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