Pas de reconnaissance faciale sans analyse d’impact et garanties appropriées
Unia s’inquiète de l’intention du Ministre de l’intérieur d’autoriser la police à utiliser la reconnaissance faciale. Cette technologie peut entrainer une discrimination involontaire.
Unia, en sa qualité d’Institution Nationale des Droits de l’Homme, attire l’attention sur les risques que l’utilisation de la reconnaissance faciale représente pour les droits fondamentaux. Ces risques sont mis en évidence dans un nouveau rapport du Haut-Commissariat des Nations-Unies aux droits de l’homme sur les nouvelles technologies :
« Cette technologie peut (…) entraîner une discrimination involontaire, étant donné que sa précision dépend de facteurs tels que la couleur de la peau ou le sexe, et que l'expérience a montré des taux de précision plus faibles pour la reconnaissance des personnes à la peau foncée et des femmes ».
La Haute-Commissaire des Nations-Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, a immédiatement appelé à un moratoire sur l’utilisation de ces technologies dans les manifestations pacifiques.
Unia demande également, préalablement à toute utilisation de cette technologie en Belgique, une analyse d’impact approfondie de cette technologie et le développement de garanties liées à la non-discrimination et à la protection de la vie privée.
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