Une future prof de religion islamique a le droit de porter le voile

12 Mars 2019
Domaine d'action: Enseignement
Critère de discrimination: Convictions religieuses ou philosophiques

Une femme n'a pas pu passer son certificat d'aptitude pédagogique pour devenir prof de religion islamique parce qu'elle portait le voile. Unia est intervenu et a rappelé les droits de la future enseignante.

Une future enseignante de religion islamique s’est présentée devant le jury de la Fédération Wallonie Bruxelles pour obtenir son CAP, certificat d’aptitude pédagogique. Les membres du jury, surpris par le fait que la candidate portait le voile et ne sachant pas ce que prévoyait la règlementation, ont refusé qu’elle passe l’examen. Par la suite, une date ultérieure lui a été proposée pour passer l’examen. 

La candidate s’est tournée vers Unia pour dénoncer la discrimination dont elle était victime : nous avons confirmé qu’en tant que future enseignante de religion islamique, elle était tout à fait en droit de porter un signe convictionnel islamique. Ce droit est confirmé par les dispositions tant nationales qu’internationales, résumées dans notre recommandation sur le port des signes convictionnels en tant qu’enseignant.

Nous avons interpelé la Fédération Wallonie Bruxelles, qui nous a assuré mettre tout en place pour que l’examen – postposé – puisse avoir lieu dans de meilleures conditions. Par ailleurs, la Ministre en charge de l’Education a transmis ses excuses auprès de la candidate pour les désagréments subis. En effet, avec le report de son examen, c’est aussi l’obtention du certificat qui a été postposé à l’année scolaire suivante, ce qui a retardé le début de sa carrière professionnelle en tant qu’enseignante.  

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