L’action de jeunes en rollers dans le quartier juif d’Anvers est inadmissible

18 Janvier 2021
Domaine d'action: Vie en société
Critère de discrimination: Racisme

Deux jeunes Anversois d'origine palestinienne ont tout récemment fait le tour du quartier juif d'Anvers en rollers, en arborant un drapeau palestinien. Ils ont ciblé des Juifs de manière individuelle et ont publié une vidéo de leur action sur YouTube. Cet événement a provoqué beaucoup d'émoi dans la communauté juive d'Anvers. Unia a reçu plusieurs signalements se rapportant à cet événement. 

Unia poursuit l’examen de cette affaire. Les images de l'action montrent bien qu'il s'agit d'une forme de nuisance qui est provocante et menaçante. Les citoyens juifs du quartier en question ont été ciblés par les deux jeunes en rollers, ce qui explique également les réactions effrayées et choquées de plusieurs personnes.     

Les piétons juifs ont été "interpellés" sur la politique menée par l'État d'Israël vis-à-vis des Palestiniens. Critiquer la politique de l'État d'Israël est évidemment possible. Mais viser des Juifs de manière individuelle, en agissant sur base de préjugés, doit certainement être considéré comme de l'antisémitisme. 

On pourrait également y voir du harcèlement vis-à-vis de citoyens juifs. Si tel devait être le cas, cela constituerait une circonstance aggravante.   

Unia déplore l'action des deux jeunes et demande aux intervenants locaux concernés d’entreprendre toutes les démarches nécessaires (enquête, médiation, dialogue, etc.) afin que de tels événements ne se répètent pas et que les victimes obtiennent satisfaction.   

Articles comparables

2 Juin 2022

Agression raciste d’un éboueur : une condamnation logique

Le tribunal correctionnel de Dinant vient de condamner l’agresseur d’un jeune éboueur d’origine africaine à une peine de travail de 100 h et une amende de 800 € pour coups et blessures avec la circonstance aggravante du mobile raciste. « Unia s’était constitué partie civile et nous nous félicitons que cette agression raciste et totalement gratuite soit sanctionnée » explique Patrick Charlier, directeur d’Unia.