Licenciements à Unia en conséquence du retrait de la Flandre
C’est avec regret qu’Unia se sépare de plusieurs membres de son personnel. Ces départs sont la conséquence directe de la décision du gouvernement flamand de ne plus collaborer avec Unia et de ne pas reprendre le personnel et son expertise dans son futur institut.
La direction d’Unia a dû mettre fin au contrat de 8 membres de son personnel et prévoit le départ anticipé à la pension de 4 autres collègues. Tous nos services et différentes fonctions sont impactés.
Unia regrette vivement que ces experts et expertes en non-discrimination, inclusion et droits humains ne reçoivent pas l’opportunité de travailler pour le futur institut flamand des droits humains. Unia déplore également que le cabinet du ministre flamand de l’égalité des chances Bart Somers n’ait pour le moment proposé aucune possibilité de reclassement dans l’administration flamande.
La décision du gouvernement flamand de ne plus collaborer avec Unia impose en effet à l’institution publique indépendante de réduire ses dépenses de plus de 900.000 euros par an.
Continuer à défendre les droits en Flandre
Unia se réorganise pour exercer ses compétences flamandes. Jusqu’en mars 2023, date à laquelle la Flandre devrait se retirer officiellement de l’accord de coopération d’Unia, nous resterons au service de toutes les victimes de discriminations, y-compris lorsqu’elles arrivent dans le champ de compétences flamand.
Après mars 2023, Unia restera présent en Flandre. Nous continuerons à défendre les citoyens victimes de messages et de crime de haine et les victimes de discrimination en Flandre dans les secteurs où les lois fédérales sont d’application.
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Unia a ouvert un nombre record de dossiers de discrimination en 2021
Le cap des 10 000 signalements a été franchi en 2021. Sur cette base, Unia a ouvert 2 379 dossiers individuels concernant des situations de discrimination, de discours ou d’actes de haine - un chiffre record. « Derrière ces dossiers, ce sont surtout 2 379 personnes qui se sont senties discriminées et pour lesquelles Unia retrousse ses manches pour trouver des solutions », explique Patrick Charlier, directeur d’Unia, à l’occasion de la sortie du rapport annuel de l’institution.
Un autre monde est-il possible ? Ils et elles témoignent !
Retrouvez les témoignages complets dans notre rapport annuel 2021.
Départ de la Flandre : le personnel d’Unia prend la parole
À partir de 2023, la Flandre se retire d’Unia. L’organisation ne sera donc plus compétente pour aider les personnes victimes de discrimination dans les domaines de la vie relevant de la compétence flamande.
Pourquoi est-ce important que les organismes de promotion de l’égalité puissent agir en justice
Le gouvernement flamand veut doter son nouvel institut flamand des droits humains (Vlaamse mensenrechteninstituut, VMRI) d'une Chambre des litiges, qui rendra des jugements non contraignants. Il s'inspire en partie du fonctionnement du College voor de Rechten van de Mens néerlandais. En revanche, il ne prévoit pas d’assistance juridique aux victimes de discrimination qui veulent aller devant cette Chambre des litiges ou éventuellement plus tard devant les tribunaux. Les droits des citoyens seront donc moins bien défendus que par Unia aujourd’hui, ou par les bureaux locaux de lutte contre les discriminations aux Pays-Bas.