Après le meurtre d’Ihsane Jarfi en mai dernier, on compte donc en une semaine, avec les très récentes agressions d’ homosexuels à Anvers, à Alost et les deux agressions à Gand, pas moins de cinq agressions aux relents homophobes. Le Centre s’émeut de cette situation et condamne ce nouveau crime apparemment motivé par l’homophobie.

Si l’enquête établit que ce meurtre a réellement un caractère homophobe, le Centre sera attentif à ce que la circonstance aggravante d’homophobie soit prise en compte dans le dossier et étudiera, le cas échéant, la possibilité de se constituer partie civile.

En 2011, le Centre a ouvert 9 dossiers liés à des faits de violence physique (5) ou autres délits (4), motivés par de l'homophobie. Ces faits se déroulaient le plus souvent dans des lieux publics. Ce motif abject (l’homophobie) peut constituer une « circonstance aggravante » sur le plan juridique.
Le Centre rappelle en outre que ces chiffres ne reflètent pas la réalité, ce type de faits restant largement sous-rapporté.

Il est fondamental de signaler auprès du Centre, des associations ou des points de contacts locaux ainsi qu’auprès de la police locale, tout fait ou acte à caractère homophobe dont on est victime ou témoin.

Le Centre appelle les instances policières et judiciaires à accorder une attention particulière à l’accueil des victimes d’homophobie et aux dispositions de la loi anti-discrimination relatives au motif abject.

Dans le cadre de ses missions et de son statut, le Centre apporte sa contribution et son expertise à la mise en œuvre du plan d’action contre l’homophobie initié par les autorités fédérales.