Les enseignantes de religion islamique sont autorisées à porter le foulard (2021)

13 Décembre 2021
Domaine d'action: Enseignement
Critère de discrimination: Convictions religieuses ou philosophiques

Nous souhaitons rappeler aux autorités, aux pouvoirs organisateurs, aux établissements d’enseignement, que les enseignantes de cours de religion islamique, du fait de leur fonction, sont bel et bien autorisées à porter le voile en classe et dans les bâtiments scolaires. Elles doivent être protégées, comme chacun·e de nous, contre les discriminations.

Actualisation de la recommandation du 3 juin 2015.

Unia reçoit chaque année des signalements d’enseignantes de religion islamique qui témoignent, dans l’exercice de leur profession, de situations d’intimidation, de harcèlement, de discrimination, de refus d’embauche, du fait qu’elles portent le foulard islamique.

Nous savons que le port de signes convictionnels fait l’objet de vifs débats, surtout au niveau politique. Les législations et la jurisprudence sont sujettes à plusieurs interprétations.

Il est pourtant un aspect de la législation particulièrement clair et cohérent : les enseignant·e·s de religion sont autorisé·e·s à porter des signes convictionnels, non seulement dans la classe, dans le cadre de leur cours, mais aussi dans l’ensemble des bâtiments scolaires.

Maintenir des débats ouverts, pluriels, sur des thèmes de société est une nécessité dans un état démocratique ; permettre l’expression d’opinions divergentes est un droit et un devoir, afin de lutter contre toutes les formes de domination et d’autoritarisme. Ce qui serait dommageable, par contre, ce serait d’exclure des personnes, alors qu’elles sont dans leur droit. Mieux connaître la législation anti-discrimination aiderait à mieux prévenir ces situations.

Découvrez l’analyse juridique d’Unia et les recommandations à la Fédération Wallonie-Bruxelles.