L’attentat au musée juif de Bruxelles, un crime de haine à caractère antisémite
Si Unia a décidé de se constituer partie civile dans le dossier de l’attentat au musée juif, c’est parce qu’il y voit un acte de haine à l’égard des Juifs. "Les auteurs n'ont pas choisi leurs victimes au hasard, mais ils ont clairement ciblé les Juifs, c'est clair pour nous", souligne Patrick Charlier directeur d’Unia. Nous tenons à ce que le caractère antisémite de cet acte soit reconnu.
“Ce crime de haine ne touche pas seulement les visiteurs, les travailleurs et leurs familles. Il s’agit aussi d’une menace pour toutes les personnes juives. Les auteurs ont voulu envoyer le message que tous les Juifs sont vulnérables et peuvent potentiellement subir le même sort”, insiste Patrick Charlier.
Pas seulement un individu
Parce qu’un crime de haine touche plus qu’un individu mais toute une communauté, le législateur a prévu des peines plus lourdes. “On parle de circonstances aggravantes lorsqu’un crime ou un délit est commis avec un mobile lié à la haine, l’hostilité ou le mépris à l’égard des victimes pour ce qu’elles sont et ce qu’elles représentent”, explique Patrick Charlier.
“L’histoire récente nous apprend que ceux qui organisent et planifient des actes terroristes recourent aux discours de haine (« incitation à la haine, la violence et la discrimination ») pour recruter et convaincre des adeptes. C’était le cas pour l’attentat au musée juif, mais également pour les fusillades de Mohamed Merah en France, pour l’attentat dans un club gay d’Orlando ou pour l’attaque dans l'église de Saint-Etienne du Rouvray”, ajoute Patrick Charlier.
Unia souligne encore que “s’attaquer aux personnes pour ce qu’elles sont, pour ce qu’elles représentent, c’est vouloir miner les fondements de notre société qui se construit sur le respect mutuel de chacune et de chacun quelle que soit son origine, son ascendance, sa couleur de peau, son orientation sexuelle, sa religion”.
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