La politique du réseau scolaire flamand GO! en matière de symboles religieux est contraire à la loi
Un juge rejette à nouveau l'interdiction générale du foulard dans le réseau scolaire flamand GO ! Le tribunal de première instance a estimé que cette interdiction était contraire à la liberté de religion. Unia appelle à lever cette interdiction et demande à GO ! de mener un débat sur la diversité philosophique de manière plus fondamentale. Unia propose son aide à cet effet.
La dernière décision d’un juge qui met fin à l'interdiction du port du foulard concerne une école de Louvain. « Une élève de l'enseignement secondaire et ses parents ont tenté à plusieurs reprises d’entrer en dialogue avec l'école et le conseil de GO!. Cela n’a abouti à aucun résultat. Finalement, l'élève et les parents se sont tournés vers le tribunal », fait savoir Patrick Charlier, directeur d’Unia.
« En éludant le débat, le conflit ne peut que s’éterniser. Il vaut mieux consacrer cette énergie à la création d'un cadre dans lequel le traitement de la diversité religieuse est central. Unia a de l'expérience dans l'accompagnement de gros employeurs et organisations dans un trajet sur ce thème », ajoute Patrick Charlier.
Liberté de religion
Il y avait déjà eu des poursuites judiciaires contre l'interdiction générale des signes religieux dans les écoles du réseau GO!. « Déjà en 2014, le Conseil d'État a annulé l'interdiction dans deux écoles. Il estimait qu'une interdiction générale des signes religieux est incompatible avec la liberté religieuse. En outre, le Conseil d'État et le tribunal de première instance de Tongres ont décidé qu'une interdiction n'est possible que s’il y a nécessité au niveau local ou si un danger concret est à craindre », explique Patrick Charlier.
Autour de la table
Selon Unia, il est donc clair que le réseau GO ! ne peut ignorer cette décision. Il est temps de s'asseoir autour de la table et d'élaborer des plans constructifs. Avec GO !, nous voulons identifier les préoccupations des enseignants, des élèves et du personnel d'encadrement, trouver des réponses et les intégrer dans l'ensemble de l’organisation.
Des solutions sans passer par la justice
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